Le secteur de la métallurgie en France s’apprête à franchir une étape clé avec l’arrivée de la nouvelle grille de classification des emplois en 2025. Comment ces changements affecteront-ils les salaires ? Quels sont les nouveaux critères à surveiller de près ? Tour d’horizon des impacts et des opportunités pour les salariés et les entreprises.
| Thème | Détails |
|---|---|
| Date d’entrée en vigueur | Nouvelle convention collective nationale au 1er janvier 2024, pleinement en œuvre en 2025. |
| Nouvelle grille de classification | 18 classes réparties en 8 groupes (A à I). Basée sur 6 critères : Complexité, Connaissances, Autonomie, Contribution, Encadrement-coopération, Communication. |
| Salaires minimaux (2024/2025) | Exemple : Classe A1 – 21 700 € | Classe C6 – 25 550 € | Classe I18 – 68 000 € (voir article pour détails complets). |
| Salaires débutants (Groupe F) | Classe F11 : Moins de 2 ans – 28 200 € ; Après 4-6 ans – 31 979 €. Classe F12 : De 4 à 6 ans – 33 680 €. |
| Majorations forfait | 15% pour forfait heures, 30% pour forfait jours. |
| Durée de travail | Hebdomadaire : 35 heures | Mensuel : 151,66 heures. |
| Période transitoire | Pour PME de moins de 150 salariés, applicable jusqu’en 2030. |
| Classification des cadres | Cadres regroupés dans les groupes F, G, H et I. |
| Garantie salariale | Trois garanties prévues pour limiter les impacts négatifs de la transition. |
| Protection sociale complémentaire | Harmonisée sur tout le territoire depuis janvier 2023. |
Calculateur de Salaire Metallurgie 2025
Une nouvelle ère pour la métallurgie : la grille de classification 2025 en détail
Le calendrier des changements : une mise en œuvre progressive
La réforme de la classification des emplois dans la métallurgie sera pleinement en vigueur à partir du 1er janvier 2025. Cette adaptation découle de la nouvelle convention collective nationale, déjà effective à titre transitoire depuis janvier 2024. Pendant cette phase, les entreprises, notamment les PME, disposeront de délais pour structurer leurs ressources humaines.
Les entreprises de moins de 150 salariés bénéficient d’une période transitoire s’étendant jusqu’en 2030. Cela leur laisse le temps nécessaire pour ajuster leurs pratiques et intégrer les nouvelles dispositions.
Les fondamentaux de la nouvelle classification
La grille de classification repose désormais sur 18 classes d’emplois réparties en 8 groupes (A à I). Chaque emploi sera évalué selon des critères bien définis :
- Complexité : Niveau et diversité des tâches à accomplir.
- Connaissances : Expertise requise pour exercer la fonction.
- Autonomie : Capacité à travailler de manière indépendante.
- Contribution : Impact de l’emploi sur les objectifs de l’entreprise.
- Encadrement-coopération : Interaction avec d’autres membres de l’équipe ou subordonnés.
- Communication : Nécessité de transmettre des informations ou des instructions.
Pour chaque critère, un pointage est attribué de 1 à 10 permettant ainsi de définir la classe précise de l’emploi.
Les salaires dans la nouvelle grille de classification métallurgie 2025
Salaires minimaux hiérarchiques : répartition par groupe
Voici un aperçu des salaires minimaux bruts annuels prévus pour 2025, en fonction des groupes et des classes :
| Groupe d’emplois | Classe d’emploi | Salaire minimum brut annuel |
|---|---|---|
| A | 1 | 21 700 € |
| A | 2 | 21 850 € |
| B | 3 | 22 450 € |
| C | 5 | 24 250 € |
| I | 18 | 68 000 € |
Les salariés intégrant les classes supérieures (Groupe I, Classe 18) bénéficient de salaires significativement plus élevés grâce à leurs responsabilités accrues.
Des ajustements spécifiques pour les débutants
La nouvelle grille prévoit des salaires spécifiques pour les débutants avec moins de 2 ans d’expérience, évoluant progressivement selon l’ancienneté :
| Groupe d’emplois | Classe d’emploi | Moins de 2 ans | 2-4 ans | 4-6 ans |
|---|---|---|---|---|
| F | 11 | 28 200 € | 29 610 € | 31 979 € |
| F | 12 | 29 700 € | 31 185 € | 33 680 € |
Ces échelons garantissent une progression salariale attrayante au fil des années tout en motivant les jeunes talents à rester dans le secteur.
Les majorations pour les cadres et les salariés au forfait
Deux types de forfaits sont définis dans la nouvelle convention :
- Le forfait en heures, majoré de 15%.
- Le forfait en jours, majoré de 30%.
Ces majorations visent à récompenser les cadres et les salariés ayant des responsabilités importantes, souvent liées à des amplitudes horaires plus flexibles.
« Cette grille représente une avancée majeure pour une meilleure reconnaissance du travail fourni par les employés du secteur métallique. » – Expert en droit social
Une garantie salariale pour éviter les pertes
Trois dispositifs de garantie salariale ont été intégrés pour amortir les impacts négatifs liés à la transition. Ces mesures concernent surtout les salariés qui verraient leur rémunération diminuer du fait du reclassement.
C’est une manière pour les partenaires sociaux de préserver l’équité tout en introduisant un cadre plus structuré.
Le rôle central de la durée de travail
La durée du travail reste fixée à 35 heures par semaine, soit 151,66 heures par mois. Cette précision rassure les salariés qui craignaient une possible augmentation du temps de travail légal.
À noter : Le secteur de la métallurgie s’inscrit toujours dans une logique de protection sociale nationale harmonisée, uniformisée depuis janvier 2023.
