“Je n’ai jamais refusé une garde de nuit” : cette infirmière libérale vit avec une pension jugée indigne

Les infirmières libérales jouent un rôle crucial dans le système de santé, souvent en silence et avec peu de reconnaissance.

L’une d’entre elles, Claire Martin, partage son expérience et le défi de vivre avec une pension modeste, malgré des décennies de service dévoué.

Une carrière dédiée aux autres

Claire Martin, 58 ans, a consacré plus de 30 ans à la profession d’infirmière libérale. Originaire d’une petite ville de province, elle a choisi ce métier par passion pour l’aide aux autres. « Aider les gens à leur domicile, c’est souvent leur permettre de garder leur dignité, » explique-t-elle.

Des nuits longues et solitaires

Claire a toujours accepté les gardes de nuit, une partie du métier souvent redoutée par beaucoup de ses collègues. « Les nuits sont longues, mais savoir que je peux être là pour quelqu’un qui en a besoin, ça n’a pas de prix, » dit-elle.

“Je n’ai jamais refusé une garde de nuit, même si cela signifie sacrifier mon sommeil et ma vie personnelle.”

Une pension indigne après une vie de service

Malgré son dévouement, la pension de retraite de Claire est loin de refléter la valeur de son travail. Après des décennies de service, elle se retrouve avec une pension qui peine à couvrir ses besoins de base.

Le calcul des pensions, une formule complexe

Le système de pension pour les infirmières libérales est un sujet de complexité. Il prend en compte les années de service, mais les nombreuses heures non déclarées et les gardes de nuit ne sont souvent pas suffisamment valorisées.

“Nous donnons tout à notre travail, et en retour, nous devons compter chaque centime une fois à la retraite.”

Les défis du quotidien

La réalité quotidienne de Claire est un combat constant pour joindre les deux bouts. « Il y a des jours où je dois choisir entre acheter des médicaments ou remplir le réfrigérateur, » confie-t-elle.

Un soutien insuffisant des institutions

Malgré les promesses politiques, le soutien aux infirmières libérales reste insuffisant. Les aides et les réformes sont souvent évoquées mais peinent à se concrétiser sur le terrain.

“Le soutien que nous recevons n’est pas à la hauteur de notre investissement personnel et professionnel.”

Informations complémentaires

Le statut d’infirmière libérale inclut de nombreux défis, notamment la gestion de leur propre activité, la fluctuation des revenus et le manque de reconnaissance sociale. Pourtant, leur rôle est indispensable au bon fonctionnement du système de santé, surtout dans les zones sous-médicalisées.

Les perspectives d’amélioration de leur condition passent par une réforme du calcul des pensions, une meilleure reconnaissance de leur travail de nuit et un soutien accru des institutions pour garantir une retraite digne. Des exemples de réformes réussies dans d’autres pays pourraient servir de modèle.

Enfin, le cumul d’activités pourrait être une solution temporaire pour améliorer leur quotidien, bien que cela ne doive pas détourner l’attention des réformes structurelles nécessaires pour vraiment valoriser et soutenir ces professionnels de santé.

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